Aujourd’hui, c’est Alain, bénévole chauffeur, qui nous raconte sa sortie Ty Anim en Pays-Bigouden réalisée en Janvier 2019.
L’ARPAQ propose des sorties le mercredi après-midi aux adhérents qui ont des difficultés à se déplacer et/ou qui sont isolées.
Pour nos ainés, l’objectif de cette sortie est de garder le lien social, de passer un moment de partage en toute convivialité.
Le pays bigouden. La ligne ferroviaire du train « Birinik »
Cette ligne ferroviaire qui doit son surnom à un coquillage, le birinik (bernique en breton), déclarée d’utilité publique en 1899, est inaugurée le 4 juillet 1907 ; longue de 18,7 km, elle partait de Pont-l’Abbé et allait jusqu’à Saint-Guénolé, desservant au passage Plobannalec-Lesconil, Treffiagat, Le Guilvinec, Penmarc’h et Kérity. Environ 50 minutes étaient nécessaires pour parcourir la totalité du trajet à la moyenne époustouflante de… 20 kilomètres par heure ! Le train Birinik devint train de marchandises en 1946. Cette ligne joua un rôle important pour la pêche bigoudène et contribua aussi à favoriser l’essor du tourisme en pays bigouden.
Le Transbigouden fit son dernier voyage le 29 juin 1963, deux couronnes mortuaires déposées à l’arrière du convoi. (Sources : Wikipédia)
C’est en lisant ce commentaire sur le « Birinik » que j’ai eu l’idée de refaire par la route le trajet qu’effectuait ce train au siècle dernier. Le temps est beau mais un peu frisquet lorsque nous quittons Quimper.
Le « Birinik » partait donc de Pont-l’Abbé. En arrivant dans la capitale du pays bigouden, nous passons devant le château des barons du Pont qui abrite la mairie, mais aussi le Musée bigouden (collection de costumes et coiffes). Nous allons jusqu’à l’église Notre-Dame-des-Carmes, construite entre 1383 et 1406 ou 1411. Un cloître était accolé à cette église, situé dans l’actuelle cour de l’école publique. Mais il fut démonté complètement et reconstruit au début du XXe siècle au grand séminaire de Quimper, futur lycée Chaptal. Cette anecdote explique ce petit détour.
Après avoir laissé la gare sur notre droite après l’étang, nous prenons la direction de Plobannalec-Lesconil. Cette commune est constituée de deux agglomérations : le bourg initial de Plobannalec, à l’intérieur des terres, de tradition rurale et conservatrice et du port de pêche de Lesconil, plus au sud, de tradition maritime et d’opinion plus à gauche. Après cinq minutes passées sur le port de Lesconil, nous continuons notre périple.
Arrivés à Treffiagat-Lechiagat, nous garons le fourgon non loin du port, allons faire un petit tour jusqu’à l’aire de carénage où deux chalutiers sont en réparation.
Puis nous poussons jusqu’au Guilvinec, le premier port de pêche artisanale en France. En 2016, il est classé 3ème en vente de poissons en criée. C’est aussi au Guilvinec que fut fondé en 1900 le premier des 15 « Abri du Marin » construits sur le littoral breton par Jacques de Thézac. Fermé en 1985, il est racheté en 1992 par la municipalité et rénové pour en faire la médiathèque.
Personne ne voulant descendre du fourgon pour se dégourdir les jambes sur le port, nous filons sur Saint-Pierre, un hameau de Penmarc’h où se trouve le phare d’Eckmühl. Nous nous garons sur le parking qui se trouve à côté et y restons cinq bonnes minutes.
Nous passons ensuite rapidement à Kérity et arrivons au terminus de notre voyage « ferroviaire » bigouden à Saint-Guénolé. Nous faisons une petite halte sur le port et en partant, passons voir les fameux rochers de Saint-Guénolé.
Nous rentrons sur Quimper en passant par La Torche et la chapelle de Tronoën. Nous nous arrêtons au bar « Yaka » à Plonéour-Lanvern où nous prenons une collation.